L'Étranger
Une personne qui n'a pas la nationalité française. C'est le critère juridique utilisé par la police et la justice pour les statistiques ("mis en cause").
L'Immigré
Une personne née étrangère à l'étranger. Elle peut être devenue française. Les statistiques pénales les "invisibilisent" souvent une fois naturalisés.
La Grande Décorrélation
Si l'immigration causait mécaniquement la délinquance, les deux courbes devraient monter ensemble. Or, depuis 1995, alors que la population immigrée augmente, les atteintes aux biens (vols, dégradations) diminuent ou stagnent.
Lecture : Base 100 en 1995. Une valeur de 150 signifie une augmentation de 50%.
Sources : INSEE (Démographie) & SSMSI (Crimes et délits enregistrés).
Une Délinquance "Visible"
La "surreprésentation" des étrangers n'est pas uniforme. Elle est massive pour les vols sans violence (pickpocket, vol à l'étalage) ou les cambriolages, souvent liés à des réseaux de criminalité organisée ou à une délinquance de subsistance.
En revanche, pour les violences sexuelles, les homicides ou les délits routiers, la part des étrangers est beaucoup plus proche de leur part dans la population.
Le Poids du Territoire
Ce graphique montre la relation forte entre le taux de chômage d'un département et son taux de délinquance. Les zones de forte délinquance sont avant tout des zones de précarité économique, indépendamment de l'origine ethnique.
L'Effet de Structure
C'est la clé de compréhension sociologique. La population immigrée cumule les facteurs de risque : elle est plus jeune, plus masculine, plus pauvre et plus urbaine.
Quand on compare "toutes choses égales par ailleurs" (même âge, même revenu, même quartier), l'écart de délinquance s'effondre.
Essayez le comparateur :
Indice de Risque (Données Brutes)
Sans correction, le risque semble 2.8x plus élevé.